Si nostre vie est moins qu’une journée
En l’éternel, si l’an qui fait le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour,
Si perissable est toute chose née,
Que songes-tu, mon âme emprisonnée?
Pourquoy te plaist l’obscur de nostre jour,
Si pour voler en un plus clair séjour,
Tu as au dos l’aile bien empennée?
Là est le bien que tout esprit désire,
Là le repos où tout le monde aspire,
Là est l’amour, là le plaisir encore.
Là, ô mon ame, au plus haut ciel guidée.
Tu y pourras recognoistre l’idée
De la beauté qu’en ce monde j’adore.
En l’éternel, si l’an qui fait le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour,
Si perissable est toute chose née,
Que songes-tu, mon âme emprisonnée?
Pourquoy te plaist l’obscur de nostre jour,
Si pour voler en un plus clair séjour,
Tu as au dos l’aile bien empennée?
Là est le bien que tout esprit désire,
Là le repos où tout le monde aspire,
Là est l’amour, là le plaisir encore.
Là, ô mon ame, au plus haut ciel guidée.
Tu y pourras recognoistre l’idée
De la beauté qu’en ce monde j’adore.
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